EN VUE DES ÉLECTIONS PROCHAINES

Réflexion des évêques de France pour éclairer les catholiques dans leur choix citoyen

A l’occasion des élections présidentielles et législatives, la conférence des Évêques de France a diffusé en janvier une déclaration. Le texte intégral est publié aux éditions du Cerf, Bayard et Mame sous le titre « L’Espérance ne déçoit pas, » ; vous pouvez également consulter de larges extraits et des commentaires sur le site de la conférence des Évêques de France.

 Voici quelques éléments de synthèse :

Le texte de la conférence des Évêques de France se propose de donner des clés permettant aux chrétiens de guider leur choix et de disposer d’éléments de discernement pour la période des élections présidentielles et législatives de 2022.

Dans un contexte de crises multiples (sanitaires, politique, économiques, financières, migratoires, radicalisation et violences …) et devant la perte de repères, les fragilités humaines et spirituelles   qu’elles engendrent et le risque de fracturation de la communauté nationale ; l’Église de France souhaite donner, avec humilité, une parole d’Espérance, cette « Espérance qui ne déçoit pas parce que l’amour de Dieu est répandu dans nos cœurs ». (Romains, 5,5)

A cette occasion l’Église souhaite rappeler les enjeux essentiels pour la justice et la paix dans notre société.

  • Chacun a le droit de vivre dans la société, en paix, en sécurité, et avec les autres.
  • Le respect de la vie, qu’elle soit naissante, finissante ou qu’elle soit précaire et fragile doit bénéficier de notre respect inconditionnel.  La dimension relationnelle et spirituelle de notre humanité doit être mieux prise en compte.
  • Le respect de la liberté des personnes permet la fraternité et l’égalité. Mais la liberté ne peut ignorer les exigences de la fraternité et de l’égalité.
  • Les religions sont une chance pour une société en quête de sens. Les croyants, s’ils sont tenus au respect de l’ordre public ne peuvent pas être suspectés à priori en raison de leur appartenance confessionnelle.
  • Notre société doit s’orienter vers une écologie vraiment « intégrale », c’est-à-dire qui prend en compte l’ensemble des conditions sociales de notre vie dans la « maison commune ». Citons en particulier : le respect de la structure familiale et de la vérité de la filiation, la lutte contre         la misère, l’habitat indigne, les conditions de vie dégradantes et le refus de tout ce qui porte atteinte à la dignité humaine dans toutes                ses dimensions y compris dans le domaine des recherches biotechnologiques. La politique économique, la vision du système de production, de consommation et de distribution doivent proposer des solutions concrètes permettant à la société française de soutenir tous ses membres et contribuer à la justice à l’échelle internationale.
  • La France n’est pas une île : il ne faut pas ignorer la dimension européenne, internationale et culturelle de la mondialisation. Les appels du Pape en faveur des migrants engagent nos sociétés à adopter des comportements d’humanité et de générosité et d’œuvrer en faveur de la paix, du respect des droits de l’Homme et de la solidarité internationale.
  • Nous ne pouvons pas transmettre à nos enfants un pays criblé de dettes et de déficits les empêchant de prendre en main leur destin. Nous ne nous pouvons pas devenir les esclaves des révolutions technologiques et de la digitalisation du monde ; nous devons en garder collectivement la maitrise. Le regard sur notre histoire et notre culture ne peut pas être uniquement négatif ; nous devons également puiser dans l’héritage reçu des ressources pour l’avenir et des raisons d’espérer.

Notre identité de croyant et notre identité de citoyen ne se situent pas sur le même plan. Notre foi éclaire nos choix de vie et nous donne le goût d’œuvrer avec tous les citoyens à plus de justesse éthique et à plus de justice sociale et de paix dans le respect des règles légitimes de la vie commune. La contribution des chrétiens à la réflexion commune est essentielle pour permettre une prise en compte attentive de « tous les hommes et de tout l’homme ». A l’heure des choix nous devons distinguer entre ce qui est impossible à notre conscience et ce qui est acceptable, même si cela ne correspond pas entièrement à nos convictions. Notre choix ne doit être guidé ni par la peur ni par le défaitisme, c’est la recherche du bien commun qui doit le guider. Et en aucun cas, nous ne pouvons nous abstenir ; il s’agit de notre identité de citoyen.  « Qu’as-tu fait de ton frère ? » doit rester l’exigence principale qui déterminera nos choix électoraux.

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